La matinée avait bien commencé, avec des Zadistes calmes et surtout contrairement à tous les autres jours depuis le 1er septembre, sans aucun cocktail Molotov et sans jets de pierres. Les gendarmes mobiles ont dans un premier temps attendu que le porte-parole du collectif lise les propositions de la ministre Ségolène Royal de la veille, avant de faire reculer dans le calme les opposants jusqu'à la zone qui leur est accordée depuis le début du conflit. En arrivant à l'entrée du chantier en bordure de forêt, les gendarmes ont pu constater que des zadistes c'étaient enterré en plein passage des engins. La tension est un peu monté, mais sans heurts ... les opposants ont décidé de s'assoir devant et derrière les 5 "enterrés" . Durant environ 1 heure, les forces de l'ordre ont fait évacuer les véhicules qui entravaient l'accès pour les engins de chantier. Pendant ce temps des groupes de gendarmes ont pris position un peu plus loin, à l'entrée de la parcelle ou les coupes d'arbres ont commencé depuis la semaine dernière. Pour alors des échanges très nourris ont opposés les forces de l'ordre avec d'autres Zadistes qui sortaient d'un peu partout. Après un peu plus d'une heure d'échanges nourris en gaz lacrymogène, les gaz ont totalement envahi la vallée et le sous-bois ou se trouvaient les opposants pacifiques assis dans le chemin avec les "enterrés". L'air était devenu irrespirable pour tout le monde et surtout pour les opposants qui n'avaient aucune possibilité de se déplacer pour retrouver un peu d'air frais ... Pendant ce temps, d'autre zadistes avaient bloqué la D999 afin d'empêcher toute arrivée d'engin sur le site.
[Michel Lecomte ]