L'Union Sport & Cycle, l'organisation professionnelle du cycle en France, a annoncé un premier chiffre inquiétant pour 2024 : les ventes de vélos, qu'ils soient à assistance électriques ou mécaniques, auraient chuté de 10 à 15 %.
Les ventes de vélos sont sur une pente descendante, tout modèle confondu. Une première estimation donnée par L'Union Sport & Cycle, variant de 10 à 15% devrait être confirmée lors de l'annonce officielle des chiffres par l'observatoire du cycle lors du prochain Salon Vélo in Paris. Cette baisse confirme la tendance amorcée en 2023 et pourrait marquer un tournant pour la filière du cycle.
Alors, quelles sont les raisons de cette baisse et quelles sont les perspectives pour l'avenir ? Les spécialistes avancent plusieurs causes. Tout d'abord, la pandémie de Covid-19. Elle avait entraîné une forte augmentation des ventes de vélos en 2020 et 2021. Avec la fin de la pandémie, l'engouement c'est peu à peu estompé.
Ensuite, l'industrie du cycle a été confrontée à une pénurie de composants, notamment de batteries pour les vélos à assistance électriques. Cela entraîne des délais de livraison plus longs et des prix beaucoup plus élevés.
Enfin, l'inflation qui a fortement augmenté en 2023 et 2024, entrainant dans son sillage une baisse du pouvoir d'achat des ménages. Les consommateurs et c'est un constat, sont donc moins enclins à acheter des produits dits non essentiels, comme les vélos.
La progression du vélo à assistance électrique devrait se poursuivre dans les années à venir. Les experts estiment que ce marché pourrait atteindre 10 milliards d'euros en 2025 en Europe.
Aujourd'hui bien malin qui peut prédire avec certitude l'évolution du marché du cycle dans les années à venir. Cependant, plusieurs facteurs pourraient contribuer à une reprise des ventes. A condition que tout le monde joue le jeu tout en prennant conscience du bien-fondé de continuer à investir dans l'univers vélo
A commencer par le développement des infrastructures cyclables. Les investissements croissants des pouvoirs publics pourraient rendre le vélo plus attractif comme moyen de transport, stimulant ainsi la demande. Les utilisateurs restent frileux par manque de sécurité notamment sur les pistes cyclables. Les accidents à la Une des médias ne faisant que renforcer ce sentiment de risque.